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Quatre questions à Philippe Starck

Quatre questions à Philippe Starck
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Quatre questions à Philippe Starck

L’évolution de l’iconique et intemporel (tonneau) Starck

  • Un classique du design revisité pour son 30ième anniversaire
  • La réduction à l’essentiel, clé d’un design intemporel
  • Longévité et élégance fonctionnelle

À l’occasion du 30e anniversaire du légendaire tonneau Starck, Duravit et Philippe Starck s’allient pour présenter une version revisitée de ce classique du design. Objet considéré dès son lancement en 1994 comme une révolution où forme et fonction sont réunies dans un objet harmonieux, cette réédition propose les mêmes lignes élégantes, avec des céramiques brillantes et mates, de nouvelles laques et l’innovante technologie c-bonded.

Philippe Starck évoque l’évolution de son design et l’importance de paramètres tels que la longévité et la durabilité dans la création.

1. Monsieur Starck, qu’est-ce qui vous a poussé à réinterpréter le design de l’iconique tonneau Starck 30 ans après son lancement ?

Cette réédition est davantage une mise à jour qu'une réinterprétation. Nous avons conservé le même design minimal et essentiel qui remonte aux premiers âges de l'humanité. Le tonneau est un seau, le moyen le plus simple et le plus efficace pour les humains de stocker et d'utiliser l'eau dans leurs maisons. Un seau intemporel, aujourd’hui conçu avec la technologie et la rigueur les plus récentes avec des matériaux innovants, des finitions élégantes et une large gamme de combinaisons de couleurs.

2. Comment abordez-vous les nouveaux projets de design et quand savez-vous qu’un objet a atteint sa forme finale, parfaite ?

Dans une société qui prône l'immédiateté, Duravit est une leçon qui confirme que l’important est le centre, le savoir-faire et que rien ne remplace le travail bien fait. Une valeur que je partage totalement.

Je ne parle pas de perfection, mais la longévité est certainement un signe que le produit est bon, qu'il apporte un service. Le tonneau Starck était un bon produit il y a 30 ans, et il l'est toujours aujourd'hui parce qu'il n'est pas inspiré par une tendance, mais par l'humanité.

3. Votre approche se base sur la réduction à l’essentiel. Comment intégrez-vous ce minimalisme à votre processus créatif et comment se reflète-t-il dans l’évolution du tonneau Starck ?

La règle principale est l'intemporalité, car notre société de consommation, la publicité et le marketing nous poussent à une hyper temporalité appelée ‘tendances’. Cela doit cesser. Notre terre n'en peut plus. La vie est un continuum. Notre environnement et notre évolution ne suivent pas les tendances et ne fonctionnent pas par décennie. Une création doit être intemporelle, honnête et de très haute qualité - matériellement et culturellement – afin de garantir sa longévité, qui est le principal paramètre écologique aujourd'hui. Pour atteindre l'intemporalité, j'essaie toujours de trouver le centre du projet, la colonne vertébrale, son minimum, en fait sa légitimité à exister. Le tonneau Starck est basé sur cette idée, c'est le minimum absolu : un tuyau pour acheminer l'eau et un seau pour la stocker et l'utiliser. Je n'ai rien inventé, j'ai simplement dessiné quelque chose qui a toujours appartenu à la mémoire collective humaine, à notre subconscient ; quelque chose d'éternel, quelque chose qui n'est pas à la mode ou tendance, mais émotionnel parce qu'avant tout, la création devrait toujours être une question d'amour, de poésie et d'humour, sans parler de la vision.

4. Quel est le rôle que joue la durabilité pour votre processus créatif et dans quelle mesure influence-t-elle vos décisions ?

La durabilité a toujours été présente dans mon travail. C'est une conviction forte, car j'ai compris très tôt l'importance de l'écologie. J'avais 17 ans lorsque, sur l'île déserte de Formentera, j'ai rencontré un Américain qui s’est présenté comme écologiste et qui m'a enseigné l'écologie.

Les premières questions à se poser sont toujours les mêmes : en ai-je vraiment besoin ? Est-ce qu'il mérite d'exister ? Si nous sommes honnêtes, dans 80 % des cas, la réponse est non. Par conséquent, ne pas consommer et ne pas produire sont les meilleures actions écologiques que nous puissions entreprendre. En revanche, si la réponse est oui, nous devons choisir ou créer le meilleur produit, intelligent et honnête, fabriqué à partir de matériaux durables, et qui nous rendra le meilleur service tout au long de notre vie, avant de pouvoir le transmettre à nos enfants et aux enfants de nos enfants.

Je reste à votre entière disposition pour tout renseignement complémentaire.

Avec mes meilleures salutations,

Andrea Albrecht
Service de presse Duravit S.A.

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Andrea Albrecht, andrea.albrecht@duravit.de, +49 7833 70 437

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