Deux ans de guerre en Ukraine : les citoyens de l’UE soutiennent la politique de défense commune
Gütersloh (ots)
En 2024, année d’élections pour l’UE et les États-Unis, la situation de l’Ukraine s’aggrave. Si une majorité de l’UE et de l’Allemagne continue de soutenir l’aide à l’Ukraine, c’est surtout le cas des partisans des partis du centre. Néanmoins, un point
fait l’unanimité : une politique de défense européenne commune. 87 % des citoyens de l’UE et 86 % des Allemands la soutiennent.
Deux ans après le début de l’offensive russe, près de neuf citoyens sur dix en Allemagne et en Europe estiment que l’UE a besoin d’une politique de défense commune. Une majorité de citoyens européens et allemands continue de soutenir l’Ukraine politiquement et militairement. La majorité d’entre eux sont favorables à la livraison d’armes, à l’accueil des personnes en fuite et à l’indépendance énergétique vis-à-vis de la Russie. La plupart des citoyens européens sont également favorables à l’adhésion de l’Ukraine à l’UE.
En Allemagne, ce sont surtout les partisans des partis du centre qui soutiennent la livraison d’armes à l’Ukraine. C’est parmi les partisans des Verts que ce soutien est le plus fort, avec 78 %. Ils sont suivis par les partisans du SPD (74 %), ceux du FDP (72 %) et ceux de la CDU/CSU (65 %).
La situation est différente au sein des partis extrémistes. Les partisans de l’AfD, en particulier, rejettent largement le soutien à l’Ukraine : 82 % sont contre les livraisons d’armes, 76 % contre l’accueil des réfugiés et 81 % contre l’adhésion à l’UE. « Nous observons dans toute l’UE un soutien accru à la politique européenne en Ukraine parmi ceux qui se positionnent politiquement à gauche ou au centre-gauche. Celui-ci se manifeste particulièrement sur des sujets " délicats " comme les livraisons d’armes », explique Isabell Hoffmann, experte européenne à la Fondation Bertelsmann et directrice de projet d’eupinions. Dans l’ensemble, le soutien des citoyens de l’UE à la politique ukrainienne a diminué depuis le début de la guerre, mais reste à un niveau élevé.
Il convient de noter que c’est en Allemagne que le soutien à l’adhésion à l’UE est le plus faible : 52 % sont contre. Ces préoccupations doivent être prises au sérieux tant par les politiques européennes que fédérales à l’approche des élections du Parlement européen en juin et des élections américaines, affirme Mme Hoffmann. « Les prochaines élections aux États-Unis et dans l’UE sont d’une importance cruciale pour l’Ukraine, mais aussi pour l’ordre sécuritaire européen. Si un changement de gouvernement intervient aux États-Unis, l’Europe sera confrontée à de grandes incertitudes en matière de politique de sécurité. La grande majorité de l’UE en faveur d’une politique de défense européenne soutient les décideurs politiques de l’UE, qui veulent s’attaquer résolument au renforcement urgent de leur propre sécurité », souligne Isabell Hoffmann.
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