Plus de la moitié des jeunes de l’UE se sentent seuls
Gütersloh (ots)
De nombreux jeunes adultes de l’Union Européenne partagent un même sentiment de solitude. Environ 57 % des jeunes Européens âgés de 18 à 35 ans se sentent modérément ou fortement seuls, comme le montre la nouvelle étude de la Bertelsmann Stiftung intitulée « Solitude des jeunes en 2024 : une comparaison à l’échelle européenne ». Les données de l’enquête menée dans l’ensemble de l’UE proviennent de l’outil européen de sondage d’opinion eupinions.
Bien que la solitude chez les jeunes soit un sujet de préoccupation partout dans l’UE depuis la pandémie de coronavirus, il existe des différences sensibles entre les États membres. Ainsi, en France, les jeunes souffrent particulièrement de la solitude : 40 % des jeunes Français et Françaises se sentent modérément seuls, 23 % se sentent très seuls. La solitude touche ainsi près de deux tiers des jeunes en France. Il s’agit des valeurs les plus élevées parmi les sept pays de l’UE dont la taille de l’échantillon permet d’établir des comparaisons.
En Allemagne, les jeunes adultes se sentent moins touchés par la solitude : 39 % d’entre eux déclarent se sentir modérément seuls, 12 % se sentent très seuls. Alors que la solitude modérée des jeunes Allemands est la plus basse, les jeunes Néerlandais sont les moins touchés par une solitude profonde.
« La solitude peut réduire le sentiment d’appartenance à la société et devenir ainsi également un problème social et politique. C’est précisément pour cette raison que nous devrions aborder la solitude ensemble en tant que société et ne pas stigmatiser les personnes concernées », déclare Leander Berner, expert en jeunesse à la Bertelsmann Stiftung.
Un faible niveau d’éducation renforce la solitude
Si l’on compare les pays, on constate que la solitude est particulièrement marquée chez les personnes ayant un faible niveau d’éducation. Le débat scientifique attribue plusieurs raisons à cela : d’une part, on suppose que les personnes ayant un niveau d’éducation plus élevé trouvent généralement plus de possibilités de gérer le stress et sont en mesure de maintenir et entretenir plus facilement les relations sociales. D’autre part, les personnes plus instruites ont souvent de meilleurs revenus et peuvent ainsi participer davantage à la vie sociale.
« Pour réduire efficacement la solitude chez les jeunes, il est essentiel d’inclure systématiquement et impérativement leurs perspectives dans les processus de consultation politique. En impliquant activement les jeunes dans la création et la mise en œuvre d’initiatives, nous mettons en place des solutions qui répondent réellement à leurs besoins et les aident à se sentir moins isolés », recommande Anja Langness, experte en jeunesse à la Bertelsmann Stiftung.
C’est surtout la solitude profonde et chronique que les personnes concernées perçoivent comme un problème majeur. L’étude présente différentes recommandations d’action pour y remédier. Ainsi, une bonne base de données sur les personnes souffrant de solitude, des services de conseil et des formes de rencontre, en particulier pour les jeunes, un échange d’expériences au-delà des frontières nationales et le soutien des compétences sociales et émotionnelles peuvent contribuer à réduire efficacement la solitude.
Personne à contacter :
Dr Anja Langness, Tél. +49 5241 81 81 169
E-mail : anja.langness@bertelsmann-stiftung.de
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